On frimait vers les pétunias, et les momerates embradent.

Comme tous les vieux…

 » ! « 

Pardon, les personnes âgées (mieux ?

 » Oui, beaucoup, merci. « 

Je vous en prie. Mais je tiens quand même à vous dire que je n’aime pas les ellipses induites par le politiquement correcte. Ça me sort un peu par les yeux. Mais paraît qu’il faut s’y plier. Pourquoi ? Qu’est ce que ça va changer à leur âge ou à leur décrépitude de dire  » vieux  » à la place de  » personnes âgées  » ? Si j’ai envie de nominaliser un adjectif, j’ai le droit, l’Académie ne s’y oppose pas, j’ai vérifié).

Donc, toutes les personnes âgées vous le diront, la solitude est quelque chose de pesant. Personnellement, je trouve ça quand même très paradoxal. Comment le fait de n’avoir personne sur le dos peut être pesant ? On peut m’expliquer ? C’est comme si je disais que j’ai mal au bras à force de ne rien porter. Franchement… D’autant qu’être seul, c’est quand même vachement pratique. Essayez de parler tout seul devant quelqu’un, vous verrez sa réaction. Ça peut aller de la moquerie perfide au regard silencieux tellement plein de sous-entendus vexant qu’il en déborde. Et il n’y a pas qu moi qui le dit ! Regardez ce cher M. Vernes (ou plutôt, lisez le): « être deux, c’est être un de trop ». Si ça c’est pas un argument d’autorité…

(C’est comme les handicapés. Honnêtement, quand on est aveugle, on est aveugle, on est pas  » non-voyant « . D’où ça vient cette mode d’être non-quelque chose ? C’est discriminatoire, c’est tout bonnement un refus du droit d’être. Est ce qu’on va s’amuser à dire aux gens qu’ils sont des non-ceci ou des non-celà ?  » Bonjour monsieur le non-riche « ,  » Comment allez vous madame la non mariée ? « . C’est ultra péjoratif).

Mais comme il semblerait que ma vision des choses peut, par moment, être étrangement peu partagée, je vais m’en tenir, pour aujourd’hui, au consensus qui dit qu’être seul, c’est mal (parce qu’en plus, ça va servir mon propos, donc je serais mal avisée de m’auto-contredire, vous n’y comprendriez plus rien, et moi non plus). C’est pourquoi Dieu (notez que je dis Dieu et non pas  » créature non-tangible », ça prouve bien que j’ai raison, non ? En plus, je suis pas sûre que ça lui plairait d’être appeler comme ça) a inventer les petits chat(minous) qui, dans 99,999999999 etc % des cas, sont tout choubidous. Mais alors, pourquoi un chat(minou-tou-choubidou, qui à l’avenir sera écrit CMTC, parce que je suis une grosse feignasse) ?
Déjà, parce que c’est propre : sur soi, et dans la maison (généralement, sauf quand ils sont pas contents). En effet, ces féroces félins affamés (version pocket) font généralement caca et pipi dans leur popo, ce qui ne nous laisse qu’à changer le dit-popo une fois par semaine. C’est pratique. Et rapide. Ensuite,

(Puis là que j’y pense, le politiquement correcte, c’est une façon politiquement correcte justement de dire hypocrisie : « Ce monsieur est un peu trop en sur-poids pour aller avec ma ligne parfaire  » peut se traduite avantageusement par  » j’suis trop bonne pour sortir avec un obèse « . C’est tout de même vachement plus compréhensible, non ? Et puis je tiens quand même à rappeler que l’hypocrisie est réprouvée par la société. Bon après, j’dis ça, j’dis rien…)

Ensuite, disais-je, les CMTC sont pratiques de part le format de poche dont je faisais mention un peu plus haut. Ça rentre dans un sac à dos, et pour peu qu’il soit bien dressé, ça n’en bouge plus.
Enfin, les CMTC sont ce qu’il y a de mieux tout simplement parce qu’ils l’ont décidé ! En effet, ils sont dotés de subtiles techniques de ronronnement qui leur permettent, par une savante manipulation psychologique, d’obtenir ce qu’ils veulent de nous.

(Non pis franchement, c’est une perte de temps colossale ! Déblatérer toute une phrase pour éviter de dire un mot qui pourtant l’aurait avantageusement remplacé. De qui se moque t-on ? Alors soyez gentils, à l’avenir, gagnez du temps tout en étant franc et tolérant.)

Nous sommes en fait leurs humain-calin-tout-choubidous (sauf quand ils nous regardent avec des yeux qui disent « je suis un chat, je te suis éminemment supérieur, alors viens pas me casser les moustaches avec tes considérations de pauvre humain en mousse. Et nourris moi »).

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2 Responses to On frimait vers les pétunias, et les momerates embradent.

  1. L’hypocrisie est peut-être réprouvée, elle est tellement répandue qu’on lui a donné un surnom pour la rendre acceptable : comme tu le dis si bien, le politiquement correct. En recrutement, c’est devenu en Enfer. Sous prétexte de protéger des catégories de personnes « en difficulté » on les stigmatise encore plus et on leur rend les choses plus difficiles…
    Bref, je vais m’arrêter là, pas besoin d’écrire une thèse en commentaire pour te dire que j’approuve l’intégralité de cet article ^^ (et j’ai des arguments valables ! T’as du café là ?)

  2. Zombie's Crypt dit :

    Soluble le café, sinon, j’ai du thé, et des cookies, donc vas y XD

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